Éducation Sans Délai Interroge S.E. M. Khalifa bin Jassim Al-Kuwari, Directeur Général du Fonds du Qatar pour le Développement

 

 
M. Khalifa Jassim Al-Kuwari est le Directeur Général du Fonds du Qatar pour le Développement (QFFD), qui gère l’aide étrangère et les activités de développement international de l’État du Qatar. Depuis 2014, il a dirigé la création, la définition de la stratégie, l’opérationnalisation, les partenariats et les programmes de financement du Fonds du Qatar pour le Développement dans divers pays en voie de développement.

Auparavant, M. Al-Kuwari était Directeur de l’Exploitation de l’Autorité d’Investissement du Qatar (Qatar Investment Authority (QIA)), où il supervisait l’ensemble de l’infrastructure de soutien aux entreprises et dirigeait plusieurs initiatives visant à améliorer les performances des fonctions de soutien. Auparavant, M. Al-Kuwari était le Directeur Exécutif de la QIA pour les coentreprises et les affaires internationales, où il gérait les coentreprises d’investissement et les relations de gouvernement à gouvernement.

Il a été nommé au conseil d’administration d’entreprises et d’institutions de premier plan telles que Harrods, Volkswagen Group, Fairmont Raffles Group, Songbird Real Estate, Qatar Exchange, Katara Hospitality et Mowasalat. Il a également été nommé Président du Conseil d’Administration de la Banque Islamique de Grande-Bretagne et de Qatar and Algeria Investment. M. Al-Kuwari a servi comme Président du Conseil de l’Association des Anciens Élèves du Qatar Leadership Centre et membre du Conseil d’Administration et Président du Comité d’Audit de Compagnie Minière du Qatar. Il s’intéresse également au travail social dans l’État du Qatar et a été élu au conseil d’administration de la Fondation du Qatar pour le Travail Social, qui comprend des institutions sociales telles que Nama, Ehsan, Shafallah, Dreama, Wifaq et Aman. Il est actuellement Vice-Président de l’Association des Anciens Élèves de l’Université du Qatar et Président du Conseil Consultatif de l’Académie des Sciences et Technologies du Qatar.

M. Al-Kuwari a commencé sa carrière en tant que comptable et gestionnaire d’investissements et a assumé diverses responsabilités à la Banque Centrale du Qatar, à Ashghal et à l’Autorité de Planification Urbaine. Il y a acquis une expérience approfondie en matière de comptabilité, d’audit, d’analyse financière et de gestion des investissements.

M. Khalifa Al-Kuwari est titulaire d’un Exécutive MBA en administration des affaires de la London Business School au Royaume-Uni, d’un master en comptabilité de la Cleveland State University aux États-Unis et d’une Licence en Administration des Affaires de l’Université du Qatar. Il est diplômé du Programme de Développement du Leadership de la Harvard Business School et du Qatar Leadership Center. M. Al-Kuwari a également réussi l’examen des Comptables Agréés dans l’Ohio, aux États-Unis.

ÉSD : Le Fonds du Qatar pour le Développement (QFFD) a annoncé une contribution initiale de 20 millions de dollars US à l’initiative ” Éducation Sans Délai” lors de notre Conférence de Financement de Haut-Niveau à Genève. Pourquoi est-il important pour le Qatar de soutenir les efforts d’ÉSD pour atteindre 20 millions d’enfants touchés par la crise au cours de notre période stratégique de quatre ans ?

M. Al-Kuwari : La contribution de 20 millions de dollars US du Fonds du Qatar Pour le Développement à l’initiative “Éducation Sans Délai” (ÉSD) reflète l’engagement ferme du Qatar à soutenir l’accès à l’éducation et la qualité de celle-ci dans les pays touchés par une crise. Le Qatar reconnaît ainsi que l’éducation est un droit humain fondamental et que son accessibilité est essentielle pour promouvoir la paix, la stabilité et le développement dans les pays touchés par un conflit ou une catastrophe.

Les enfants sont souvent les membres les plus vulnérables de leur communauté et sont confrontés à d’importants obstacles à l’éducation. Dans de nombreux contextes, les enfants sont marginalisés et exposés aux déplacements, à la pauvreté, à la discrimination et aux conflits. Ils risquent donc d’être laissés pour compte et de ne pas avoir la possibilité de développer tout leur potentiel. En soutenant le travail d’ÉSD pour atteindre 20 millions d’enfants touchés par la crise au cours des quatre prochaines années, le Qatar souhaite investir dans un avenir meilleur pour ces enfants vulnérables et contribuer aux efforts mondiaux visant à ne laisser personne de côté.

En outre, nous pensons que chaque dollar dépensé pour améliorer l’éducation a une incidence directe sur le développement et la stabilité à long terme des pays en crise. L’éducation peut contribuer à briser le cycle de la pauvreté et des conflits, à promouvoir une croissance économique inclusive et à construire des communautés plus résilientes. À ce titre, le Qatar, par l’intermédiaire d’ÉSD et avec d’autres partenaires, s’efforcera de promouvoir les valeurs de coopération et de solidarité dans les régions qui en ont besoin.

À cette fin, la complexité des perturbations de l’éducation dans les pays touchés par les crises dépasse de loin la capacité d’une nation, d’un donateur ou d’une agence à y remédier seule. C’est pourquoi il est impératif d’adopter des approches proactives et collectives pour atténuer les effets à long terme de la non-scolarisation des enfants dans les contextes de conflit, en raison de la complexité et de l’interdépendance d’un tel problème. Au Qatar Fund for Development, nous travaillons en étroite collaboration avec nos partenaires stratégiques d’Education Above All (EAA) (L’Éducation Avant Tout) pour résoudre ces problèmes dans plus de 40 pays à travers le monde. Dans le même ordre d’idées, cette contribution démontre également comment nous percevons l’importance et l’efficacité de forger des partenariats stratégiques pour une cause commune.

ÉSD : Dans le monde, 222 millions de filles et de garçons touchés par des conflits armés, des déplacements forcés, des catastrophes climatiques et des crises prolongées ont un besoin urgent d’une éducation de qualité. Comment le QFFD et ÉSD peuvent-ils collaborer pour atteindre nos objectifs communs ? (par exemple, en développant les partenariats et en augmentant les investissements dans le monde arabe).

M. Al-Kuwari : L’ampleur des crises qui touchent des millions d’enfants dans le monde exige un effort de collaboration pour offrir une éducation de qualité à ceux qui en ont le plus besoin. Le Fonds du Qatar et ÉSD travailleront ensemble pour atteindre cet objectif commun en élargissant les partenariats et en augmentant les investissements ciblés dans ce secteur.

Nous devons tirer parti de nos ressources et de notre expertise pour identifier les zones et les populations qui ont des besoins importants et leur donner la priorité. Cela peut se faire en combinant nos efforts pour fournir un soutien éducatif ciblé et pertinent et faire une différence significative dans la vie de millions d’enfants. Nous pouvons également explorer de nouvelles possibilités de partenariat avec d’autres parties prenantes intéressées – dans le monde arabe, en particulier – telles que les fondations, les donateurs fortunés et d’autres modalités de financement mixte. En élargissant nos réseaux et en établissant des partenariats solides, nous pouvons accroître notre portée et notre impact.

En outre, nous devons améliorer la conception et la mise en œuvre des programmes éducatifs. Pour ce faire, nous devons investir dans des recherches et des analyses conjointes afin d’identifier les approches les plus efficaces pour fournir une éducation de qualité dans les zones touchées par une crise et utiliser ces résultats pour informer la conception et la mise en œuvre des programmes. En partageant les meilleures pratiques, les leçons apprises et les résultats des recherches, nous pouvons continuellement améliorer l’efficacité et l’efficience de nos programmes. En fin de compte, cela permettra d’offrir un meilleur dividende à ceux que nous servons et de doter les enfants des compétences et des connaissances dont ils ont besoin pour surmonter les défis auxquels ils sont confrontés et construire un avenir meilleur pour eux-mêmes et pour leurs communautés.

ÉSD : Le QFFD travaille avec une vision claire : “Donner de l’espoir et promouvoir la paix et la justice par le biais d’un développement durable et inclusif”. Comment l’éducation – en particulier pour les enfants les plus vulnérables du monde – peut-elle soutenir cette vision, et comment peut-elle contribuer à soutenir les efforts de paix au Moyen-Orient et dans d’autres régions du monde ?

M. Al-Kuwari : Dans le monde d’aujourd’hui, l’éducation est vitale pour nos vies, et son absence entraîne un désavantage chronique. Pour nous, au Qatar Fund, l’éducation n’est pas seulement un droit humain fondamental, c’est une forme de liberté. L’éducation permet à chacun d’améliorer ses compétences et d’acquérir des outils innovants pour créer d’innombrables opportunités de gagner sa vie de manière décente et digne. Nous pensons également que l’éducation contribue à promouvoir des valeurs telles que la tolérance, le respect et l’empathie, qui peuvent avoir un impact sur la construction de sociétés plus inclusives et plus cohésives – réduisant le risque de conflit et promouvant ainsi la paix.

Cela est particulièrement important pour le Moyen-Orient et d’autres régions touchées par des crises. L’éducation peut jouer un rôle essentiel dans la promotion de la paix et de la stabilité. Indépendamment du contexte ou des circonstances, l’éducation peut élargir l’horizon des enfants et des jeunes, leur donner de l’espoir et des choix pour leur avenir, plutôt que de succomber à des idéologies et à des groupes néfastes. Elle peut également contribuer à promouvoir la compréhension et à réduire les tensions entre les différents groupes. L’éducation peut également contribuer à développer les compétences et les connaissances nécessaires pour participer à la croissance économique et la promouvoir. Enfin, comme le montrent d’innombrables exemples à travers les continents, l’éducation a un impact sur la réduction de la pauvreté, renforce le développement social et comble le fossé de l’inégalité et de l’injustice.

Depuis 2013, les engagements du Fonds du Qatar dans le secteur de l’éducation, en étroite collaboration avec notre partenaire stratégique Education Above All, se sont élevés à plus d’un milliard de dollars US. Nous avons soutenu plus de 70 pays bénéficiaires en construisant des écoles, des universités et des jardins d’enfants. Nous avons également soutenu les enseignants et contribué à l’impression de programmes et de livres, et nous avons accordé des bourses à des étudiants de pays en développement. Tout cela a été réalisé en étroite collaboration avec les agences des Nations Unies et d’autres organisations nationales et internationales.

L’un de nos programmes éducatifs phares est la Qatar Scholarship Initiative (Initiative Boursière du Qatar), dans le cadre de laquelle nous collaborons avec les principaux établissements d’enseignement du Qatar pour offrir des bourses aux étudiants internationaux les plus brillants. Ce programme couvre les frais de scolarité, d’hébergement et de subsistance pendant toute la durée du programme d’études et du séjour de l’étudiant au Qatar.

En outre, avec l’augmentation du nombre de réfugiés syriens et de personnes déplacées à l’intérieur de la Syrie en raison d’une guerre civile prolongée, le Fonds du Qatar pour le Développement a lancé l’initiative éducative “QUEST” pour soutenir les réfugiés syriens en 2016. Cette initiative a été cofondée et mise en œuvre par nos partenaires stratégiques, notamment la Fondation Education Above All, Qatar Charity, le Croissant-Rouge du Qatar, Spark et des agences de l’ONU, dont le HCR et l’UNRWA. L’initiative QUEST, qui s’est achevée avec succès l’année dernière, a permis de répondre aux besoins éducatifs des communautés les plus vulnérables directement touchées par la crise syrienne.

ÉSD : Comment pouvons-nous nous assurer que les filles ont accès à l’éducation partout, notamment en Afghanistan, où l’interdiction de l’éducation des filles aux niveaux secondaire et tertiaire détruit les espoirs et les rêves de millions de filles et aura inévitablement un impact dramatique sur l’économie et la société afghanes ?

M. Al-Kuwari : En tant que participant actif sur la scène mondiale, l’État du Qatar a continué à apporter son soutien pour alléger les souffrances et promouvoir le développement dans le monde entier. Que ce soit par un accès ciblé aux services de santé pour les communautés défavorisées et démunies, par la fourniture d’installations et de ressources éducatives pour les enfants non scolarisés, ou par la construction d’infrastructures nécessaires telles que des routes, des réseaux d’eau et d’assainissement, les projets du Fonds du Qatar pour le Développement (QFFD) ont aidé des millions de personnes dans le monde à surmonter les obstacles fondamentaux aux besoins de l’homme et aux libertés essentielles.

Plus précisément, l’éducation est la pierre angulaire du travail de QFFD, car c’est le moyen le plus rapide et le plus efficace de sortir les enfants de la pauvreté. Dans ce contexte, QFFD vise à garantir l’accès des filles à une éducation de qualité. Les futures mères éduquées en bénéficieront et veilleront à ce que leur famille soit mieux nourrie, mieux vêtue et jouisse d’une vie meilleure grâce à un revenu familial plus élevé.

Si l’éducation des filles est devenue banale dans de nombreuses régions du monde, elle reste un problème important dans des pays comme l’Afghanistan. En plus d’être un droit fondamental et non un privilège, dans les pays déchirés par la guerre, une meilleure éducation des filles a un impact sur la réduction de la traite des femmes et des filles, favorise l’égalité et brise les stéréotypes et la stigmatisation qui désavantagent les filles. Mais pour garantir l’accès des filles à l’éducation en Afghanistan, il faut une approche à multiples facettes qui implique la coopération et la coordination de nombreux acteurs, notamment le gouvernement afghan, les organisations internationales et les groupes de la société civile.

À cette fin, je suis fermement convaincu que le soutien aux programmes et aux initiatives visant à améliorer l’éducation des filles peut constituer une stratégie efficace. Il peut s’agir d’offrir des bourses, des transferts d’argent et un soutien matériel qui peuvent aider à couvrir et à réduire les coûts d’une éducation de qualité. En outre, il est essentiel d’investir dans des enseignantes, ce qui peut également contribuer à augmenter le nombre de filles qui vont à l’école. Les enseignantes peuvent servir de modèles aux filles et, surtout, créer un environnement sûr et “fiable”, propice à la participation des filles à l’apprentissage. En outre, pour accroître l’accès à l’éducation, il est essentiel de veiller à ce que la qualité de l’éducation et sa pertinence soient préservées. Pour ce faire, il convient d’améliorer la formation des enseignants, de fournir du matériel pédagogique pertinent, contextualisé et actualisé, et de veiller à ce que les écoles disposent des ressources nécessaires, notamment des manuels scolaires, de la technologie des salles de classe et des installations de base telles que des toilettes réservées aux filles, des infrastructures d’assainissement et de l’eau potable.

Dans l’ensemble, la question de l’éducation des filles en Afghanistan nécessite un effort global et soutenu de la part de toutes les parties prenantes. En travaillant ensemble, nous pouvons faire en sorte que les filles jouissent de leur droit d’accès à une éducation de qualité et qu’elles puissent réaliser leur potentiel, ce qui peut être bénéfique à la fois pour elles et pour leur société.

ÉSD : Vous avez été membre du conseil d’administration d’un certain nombre d’entreprises et d’organisations de haut niveau, parmi lesquelles Harrods, Volkswagen Group, Fairmont Raffles Group, Songbird Real Estate, Qatar Exchange, Katara Hospitality et Mowasalat. Pourquoi le financement du secteur privé est-il crucial et comment pouvons-nous accroître le financement du secteur privé et l’engagement auprès de l’ÉSD par le biais de partenariats tels que le QFFD ?

M. Al-Kuwari : Le partenariat entre ÉSD et QFFD peut jouer un rôle essentiel dans l’augmentation du financement et de l’engagement du secteur privé. Cela peut aider considérablement à sensibiliser le public, à tirer parti de nouvelles technologies efficaces et à utiliser des mécanismes de financement novateurs pour atténuer les effets des diverses crises éducatives prolongées. Notre partenariat peut être positionné de manière à créer le tremplin de confiance nécessaire à l’engagement du secteur privé. Divers acteurs du secteur privé pourraient être approchés, notamment des fondations privées octroyant des subventions, des particuliers fortunés, des entreprises sociales privées et de grandes sociétés multinationales ayant des initiatives en matière de responsabilité sociale des entreprises.

Compte tenu de l’ampleur et de la complexité de la question, le financement du secteur privé peut jouer un rôle essentiel, non seulement en offrant des ressources financières, mais aussi une expertise et un savoir-faire technique permettant d’accroître la portée et l’impact des interventions. ÉSD peut créer une base de valeur partagée avec des partenaires sélectionnés du secteur privé, qui sont susceptibles de soutenir des initiatives qui s’alignent sur les objectifs de responsabilité sociale de leur entreprise. À ce titre, je profite de cette occasion pour encourager ÉSD à explorer la diversification de ses sources de financement vers des formats de co-investissement public-privé plus innovants, tels que les instruments de paiement pour les résultats (par exemple, les obligations à impact social, les fonds de résultats, les incitations à l’impact social). Ces modèles de financement alternatifs et mixtes peuvent contribuer à mobiliser le financement et l’engagement du secteur privé pour le travail essentiel d’ÉSD.

ÉSD : Nos lecteurs savent que “les lecteurs sont des leaders” et que les compétences en lecture sont essentielles à l’éducation de chaque enfant. Quels sont les trois livres qui vous ont le plus influencé sur le plan personnel et/ou professionnel, et pourquoi les recommanderiez-vous à d’autres ?

M. Al-Kuwari : Parmi les nombreux livres qui ont radicalement changé ma façon de percevoir le monde et la qualité de ma vie personnelle et professionnelle, je recommanderais “Outliers” (Valeurs Aberrantes) de Malcolm Gladwell, “Development as Freedom” (Le Développement comme Liberté) du professeur Amartya Sen, lauréat du prix Nobel, et “Politics of Humanity – the Reality of Relief Aid” (Politique de l’Humanité – la Réalité de l’Aide Humanitaire) de John Holmes.

Outliers” est un livre qui donne à réfléchir et qui examine les facteurs qui contribuent à la réussite des individus. Gladwell soutient que ce n’est pas seulement le talent ou l’effort individuel qui mène au succès, mais aussi une combinaison de facteurs environnementaux tels que le milieu familial, l’éducation culturelle et les opportunités. La lecture de ce livre peut s’avérer précieuse pour quiconque cherche à comprendre la complexité de la réussite et les facteurs qui peuvent y contribuer. Il peut également inciter les individus à réfléchir à leur propre situation et à la manière dont ils peuvent tirer parti de leurs forces et de leurs opportunités pour atteindre leurs objectifs.

L’ouvrage “Development as Freedom” du professeur Amartya Sen, lauréat du prix Nobel, présente l’éducation comme l’un des outils clés de la prospérité économique globale et du développement humain. Ce livre est applaudi par de nombreux praticiens du développement et a eu un impact positif sur le secteur de l’aide étrangère.

Politics of Humanity – the Reality of Relief Aid” de John Holmes est un autre ouvrage pertinent dans le domaine de l’aide humanitaire. Il décrit les difficultés auxquelles les travailleurs humanitaires sont confrontés pour fournir une aide d’urgence en temps voulu dans différents contextes. Il souligne surtout que l’aide humanitaire est un impératif moral et ne fait pas partie d’une stratégie politique. Pour être efficace et acceptable par les populations dans le besoin, elle doit être apportée uniquement sur la base des besoins, évalués objectivement.